des incivilités à l'incivilisation :

question d’éducation ou plutôt manque d’éducation ?

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Les medias s’en font largement l’écho dans les comportements violents plus fréquents, plus graves et plus précoces qu’autrefois – que ce soit en crèche, à


les infractions se sont multipliées, accentuant le ressenti

d’ insécurité car la recrudescence des incivilités suscite inévitablement angoisse et incertitude ...

l’école ou dans la rue. Ceux qui ne respectent pas les petites règles élémentaires de la vie en société,   et font supporter à toute la communauté leurs écarts, ne sont-ils pas susceptibles de devenir tôt ou tard acteur de l’insécurité générale ?  du moins, de la favoriser ? Peut-on prévenir ce passage à l’acte, de l’incivilité à la « radicalisation », par une éducation dès  la petite enfance avant que s’installe une situation sociale incontrôlable ?

la décivilisation

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Cette vilaine expression a été maladroitement relancée ; elle ne fait que détricoter ce qui a permis à la civilisation de mériter son nom. L’essayiste Renaud Camus s’est emparé de ce terme de Décivilisation pour développer la théorie raciste et complotiste de ce « grand remplacement », repris par l’extrême droite qui mise sur la peur de l'invasion migratoire pour se démarquer.





Ce concept a fait fureur dans les années 1930-40 en s'appuyant sur un système qui a consisté à détruire l’individu pour le fondre dans la masse  dans la société barbare de l’Allemagne nazie.  

Ce fantasme d'une "submersion migratoire » ne date pas d’hier : c’est "l'immigration juive qui devait modifier la substance même du peuple français »…  l'envahissement de notre territoire et de notre sang par des éléments étrangers qui aspirent à soumettre les éléments nationaux, selon Maurice Barrès en 1900 (repris dans les cercles néonazis) ; une communauté juive qui en fit les frais et on sait lesquels…


Difficile de parler de "civilisation" alors (et pourtant ...la culture allemande est la patrie des musiciens comme  Beethoven, des poètes comme  Schiller, des philosophes comme Kant...) mais pendant cette période, un état policier s'est organisé à l’encontre des principes humains ! .

archéologique ou architecturale... en cherchant à comprendre ce qui a pu précipiter leur déclin  (catastrophes naturelles, guerre, famine, dépopulation ?… ).

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Récemment, des chercheurs ont  démontré, par exemple, qu'une terrible

Civilisation

Peut-on seulement caractériser  une civilisation par son système d'écriture, sa culture, son gouvernement et son urbanisation  ?

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Peut-on croire, que de toutes les autres civilisations actuelles (chinoise, japonaise, indienne, islamique, latino-américaine, africaine et orthodoxe...) notre civilisation occidentale est le plus merveilleux accomplissement de l'humanité quand la Terre se dérobe sous nos pieds ? que le progrès n'est pas toujours vécu comme un progrès mais dans un rapport toxique à la Nature et à l’Autre ? quand tant d'argent est dépensé pour des armes, mais aussi pour tuer des sols, empoisonner des gens, enrichir certains pour en appauvrir tant d'autres,  abattre des milliards d'animaux et repousser des migrants à la mer ?....

sécheresse dans la célèbre cité de Mayapan aurait joué un rôle crucial dans la disparition de la civilisation maya.


Bien des civilisations ont existé et disparu (civilisations sumérienne, égyptienne, babylonienne, maya, khmer, grecque, romaine, viking, arabe ...) dont on exhume ça et là des vestiges sous la forme

Il semble difficile de définir une civilisation si ce n'est par opposition à la barbarie : quand les anciens Grecs inventent le mot barbare, il s’agit simplement d'une onomatopée par laquelle ils désignent les gens qui ne parlent pas leur langue.

Le sens du mot va évolué avec la violence des invasions germaniques ; les Romains vont opposer sauvagerie et civilisation (humanitas) .

Si  la religion est le premier ressort de la civilisation »,  en rendant les hommes plus aptes à vivre ensemble (quand elle ne sert pas à rallier et de prétexte pour justifier une guerre), c'est au siècle des Lumières que ce terme de civilisation a commencé à se montrer dans un sens moderne; mais son objectif est alors de contenir et canaliser cette violence, à défaut de l'éradiquer même si pour Jean-Jacques Rousseau,  l'homme est naturellement bon ,  

Ce que l'histoire qualifie aujourd'hui de barbarie ce sont les crimes du terrorisme, et les génocides, qui conduisent à l'extermination de peuples entiers au seul prétexte qu'ils n'auraient pas le droit d'appartenir à l'humanité.

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Le mot barbare prend une consonance péjorative.


La rencontre avec les peuples du Nouveau Monde fut un authentique « choc des civilisations » en révélant  aux conquistadores espagnols et portugais l’infinie diversité de la condition humaine . .

Les Quatre Accords toltèques, des règles de vie, basées sur la culture toltèque

Ce que les hommes appellent civilisation, c'est l'état actuel des moeurs et ce qu'ils appellent barbarie, ce sont les états antérieurs. Les moeurs présentes, on les appellera barbares quand elles seront des moeurs passées." Anatole France


"Après-vous"

cette formule de politesse devrait être la plus belle définition de notre civilisation.

Levinas


  

les barbares ne sont pas toujours ceux que l'on pense !

Il n'y a pas de petite incivilité … les manquements au civisme ordinaire et conduites anodines  

empoisonnent la vie quotidienne et nourrissent une spirale de dégradation et de déclin toujours plus difficiles à enrayer quand ils ne sont pas traités à temps.


Barbarie

Le mot « civilisation »  est issu du latin civis, c'est-à-dire citoyen, et de civitas, qui désigne donc la cité, autrement dit l’ensemble des citoyens; il n’a que trois siècles d’existence mais  depuis longtemps, des civilisations naissent, vivent et déclinent...


la der des der sera la civilisation de l'amour !


Pas de civilisation de l’amour sans paix ...  utopie ?

la conversion

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Pas de conversion sans  révolution, c'est à dire de changement de cap, dans notre façon de vivre avec les autres.

Pas d'évolution sans révolution : nos démocraties, qui sont les fruits de la violence, ne peuvent plus se permettent de laisser la violence faire la loi sans se renier.


Ma religion, c’est l’Amour. clame le père Guy Gilbert à qui veut l’entendre. Et il n’est pas le seul … des imams, des rabbins et des pasteurs de toutes les religions du monde  répètent chacun à leur façon que Dieu est au cœur de l’Amour.




L’Église n’a jamais fourni de définition du régime politique idéal — à supposer qu’il en existe un — et ce n’est d’ailleurs pas sa mission. Mais à la lumière des évangiles et de l'Histoire, elle a élaboré au cours des siècles  une doctrine sociale qui a le mérite d'indiquer le cap à maintenir.



Il faut croire en  l'avènement d'une civilisation planétaire pour la construire autour de valeurs universelles.

Les témoignages de ce prêtre, éducateur spécialisé, qui  partage la vie de mineurs multirécidivistes dont plus personne ne veut. en vue de l'insertion, est un message d'espoir : personne n'est irrécupérable


Quel que soit le nom que tu donnes à Dieu. Et même si tu n’y crois pas;  tu sais bien que le temps de la terre est fait pour aimer et être aimé.

Que Dieu puisse te donner la force de bâtir sur terre une civilisation de l’Amour

Guy Gilbert aux jeunes générations.

Il y avait des civilisations comme les Olmèques,  Toltèques, Incas, Mayas et Aztèques en Amérique du sud , tandis que les anglais sonnèrent le glas des tribus nomades, dans le nord , appelés par erreur les indiens..

et bien d'autres furent  découvertes par Marco Polo en explorant l'Asie...

Si l’autre n’est pas  un barbare simplement parce qu’il n’est pas comme toi, reconnaître la diversité culturelle ne signifie pas l’inexistence de valeurs humaines universelles et on est en droit de qualifier de barbare toutes les pratiques qui s’en écartent.


Incivilité :

même si avant d'aimer autrui, l'irrespect n'explique pas tout (il y a bien sûr un lien évident entre l'inégalité des ressources et les conflits, un abîme à combler entre un régime totalitaire et un régime démocratique) peut-être n'est-il pas aussi simpliste que ça de remonter à l'origine d'un mal néfaste au vivre-ensemble ...

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un peu d’Histoire ...

C’est à partir des années 1990, que le terme d’incivilité se répand pour ne plus désigner simplement des « paroles, des actions dénotant une absence de courtoisie, de politesse », mais ce qui porte atteinte à l’espace public et à sa tranquillité, qui dégrade la qualité de vie et le lien social.



Elles sont, non seulement, responsables  de beaucoup de blessés et de morts  mais leurs conséquences économiques sont dramatiques. Pourtant le plus jamais ça est encore couvert par le bruit des bombes.

Qui manifeste de la cruauté est inhumain...

La liste n’est pas exhaustive… depuis le manque élémentaire de courtoisie jusqu’au harcèlement de rue, en passant par le dépôt sauvage d’ordures, les nuisances sonores, les violences verbales, la dégradation de biens publics et privés…


De grandes civilisations se sont éteintes malgré leur  développement économique, social, politique et culturel  ... comment les faire perdurer sans atteindre la paix à l'intérieur comme à l'extérieur du pays  ?

Si l’amour est le miracle de la civilisation (Stendal),

alors la civilisation de l’amour finira par triompher …


Mais, quelles soient devenues ou non  chirugicales  la succession des guerres dans l'histoire prouve que toutes les guerres sont inutiles et donc inutilement cruelles.

Ce n'est  pas au prêtre mais au laïc, ou au laïque, que revient donc d'instaurer  la société temporelle à laquelle s'applique le terme de  « civilisation ».


On ne peut que regretter (et surtout tirer la leçon ) que ce sociopathe ait été plébiscité par la population en raison de la haine engendrée au lendemain de la première guerre mondiale à l'encontre des alliés-occupants et de la misère dans laquelle les allemands ont été plongés, en raison des dommages de guerre abusifs et d'une vision absurde et revancharde de la France..