CLIN DIEU

Il n'y a rien que l'amour et le temps ne puissent guérir mais pour notre santé morale, les traumatismes émotionnels  doivent être rapidement exprimés * pour ne pas être archivés  dans un coin de notre cerveau et y moisir...

C'est pourquoi il est important de pardonner. Si un clou a été enfoncé dans une planche, on peut retirer le clou, disent les amérindiens, mais il reste le trou : le pardon n'est donc pas l'oubli mais il nous libére de la partie toxique du souvenir du mal qui nous a été fait.

(* exemple : Médiator, Vioxx responsables de milliers de morts, Actos  qui peut provoquer hépatites et cancers de la vessie, pilules contraceptives de 3e et 4e génération  aussi efficaces que celles de 2e génération mais provoquant trois à quatre fois plus de phlébites et d’embolies pulmonaires, antitabacs Champix et Zyban qui sont en réalité des antidépresseurs avec les mêmes risques d’hallucinations et de suicide, et tant d’autres médicaments toxiques....

toujours lire la notice

avant d'avaler un médoc


On ne devrait donc pas craindre de corruption dans le domaine de la santé ; pourtant des prescriptions vont parfois contre les recommandations de la science, parce qu'influencés par des  laboratoires qui rémunèrent les leaders d'opinions comme consultants, ou payent leurs vacances ...

Côté employé

L'employé honnête qui remarque un comportement illégal de son entreprise ( publicité mensongère par exemple) doit-il dénoncer publiquement cette pratique pour rester droit dans ses bottes au risque de perdre son emploi ?  ou ne rien faire, dans la mesure où il ne se sent pas directement coupable de cette escroquerie ? (même s'il y contribue forcément ...)

Guide pour bien lancer une alerte



Travailler au noir pour de simples dépannages peut satisfaire le client qui économise la TVA sans que ces dépenses minimes mettent en faillite l'état : mais cela ne devient-il pas moralement répréhensible si l'artisan  ote ainsi à son client la possibilité d'être assuré en cas d'incident post-opératoire ?


C'est le challenge des patrons chrétiens (ceux qui  ne sont pas des catholiques du dimanche, patrons le lundi comme les appellent sans ménagement Mgr Dominique Rey)

La crise sanitaire qui met à l'épreuve cette éthique chrétienne et humaniste, va-t-elle la compromettre ou, au contraire,  la booster ?...


Coté patron

Quand l’économie prend le pas sur la morale (licenciements abusifs,  management par la terreur...)      il est difficile de croire que morale et économie sont compatibles.

Pourtant un choix possible  permet aux employés de se définir dans un travail d'équipe, ou comme une entreprise familiale et peut se révéler rentable, en protégeant l'intérêt du plus grand nombre.

Nous étions à l’époque du tout-profit, dit l'un d'eux, si tu ne t’étais pas implanté en Chine, tu étais ringard ! Le monde d’hier convulse et c’est le moment de pousser notre horizon. Mais on ne s’en sortira pas en étant tièdes.

Côté système D comme débrouille

Quant aux  travailleurs sans papiers, il n'encombrent pas les conseils de prud’hommes, et pour cause : pas de justificatif, pas de bulletin de paie, aucune trace de la relation salariale ou de demande de régularisation... une rétribution loin d'être équitable même si elle leur permet de survivre alors qu'il  n'ont pas le droit de travailler et qui soulage la conscience des employeurs (tant que la loi ne les sanctionne pas).

Quand la morale s'appelle éthique et déontologie

Si par définition, aucun médicament n'est totalement inoffensif  certains remèdes  qui se révélent profitables

dans l'immédiat mais qui peuvent être regrettables le lendemain, ont été pourtant  prescrits en dépit de leurs effets secondaires dangereux (*)

Le serment d'Hippocrate, que prêtent symboliquement les médecins avant d'exercer, nous assure que leur priorité est le bien du malade, au physique et au moral.



La MORALE (expression vintage, à laquelle on préfère à présent le mot  ÉTHIQUE )   ne s'impose-t-elle pas comme nécessaire et logique à la vie des hommes en société ?

Elles ont épousé les croyances ou les fantasmes des époques au gré de l’évolution sociale. Plus personne aujourd’hui ne croit aux loups-garous ni aux fées, la mode est passée, remplacée par la science fiction, les expériences de mort imminente ... mais se priver de religion, c'est se priver de transcendance alors la fantasmagorie a repris le relai avec des super héros, nourrie par une technique        d' effets spéciaux plus vrais que le vrai.

Bien avant les paraboles, ces récits,  ces contes et ces fables qui faisaient parler des animaux, ont souvent résonné comme des leçons de vie qui permettaient de réfléchir  sur le bon comportement à adopter avec les autres pour mieux vivre ensemble

avant d'être codées dans des religions qui mettent la barre très haut pour faire toucher le ciel mais dont on ne retient seulement que les interdits...

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Encore faut-il que le patois ne t’exclut pas...

Ces leçons de vie, si mal connues de la Bible notamment,  on les retrouve perdues dans le flot de communications d'aujourdhui, au bout de cette chaine de transmission, dans les arts actuels de l'animation culturelle, du théâtre, du cinéma et même dans le stand up, le slam et le rap ..

Ce qui est "moral" doit être délibéré et désintéressé...

Cherchons le Bien, le Mal laisse de vilaines traces...

Si la concurrence est considérée comme le système économique le meilleur pour

la société,  elle conduit aussi à légitimer la disparition de certaines entreprises en sacrifiant avec elle son lot de chômeurs ; cette hiérarchie des priorités est-elle moralement recevable ?


une reconnaissance justifiée accordée à tout le personnel soignant ainsi qu'aux pompiers et aux gardiens de l'ordre mais  qui ne manque pas d'être légitimement blessée quand l'un d'entre eux déçoit. en entachant toute la profession.

Médecin, c'est le type même de vocation qui réclame d'être moralement irréprochable quand on a la responsabilité d'autrui et que l'on a mis sur un piedestal, au même titre que l'instituteur et le prêtre dans la communauté ;

Le rôle de la morale ou d'une réflexion éthique n'est pas d'interdire mais de dépasser le stade de l'émotion (en évitant surtout nos "réactions" reptiliennes) pour se donner les bonnes raisons d'agir.

Nous avons appris que notre intellect et notre pouvoir de décision s'est structuré dès l'enfance autour de nos émotions (du latin e movere, qui veut « mettre en mouvement ») ; elles sont  les jiminy criquets qui nous alertent comme la peur par exemple en nous incitant à la prudence.


D'où vient ce concept du BIEN et du MAL universalisé dans cette conscience morale qui nous donne la faculté de juger de ce qui est bon pour nous et pour les autres (et de ne pas en tenir compte parfois... )


Quand l'écriture n'existait pas encore, la tradition orale se chargeait de transmettre cette "morale"; l'Esprit souffle où il veut et il souffla dans le chant des griots*, des troubadours , des bateleurs, artistes et bonimenteurs d'autrefois à travers les mythes, les contes et les légendes  pour distraire un auditoire  friand  d’évasion et de merveilleux ... *conteurs poètes et chanteurs africains perpétuant la tradition orale

même pour des super-héros dotés de pouvoirs fantastiques,  quand vient le moment du choix entre le BIEN ou le MAL (au pire du moindre de mal), il n'est pas toujours facile ni évident, de prendre le chemin de la vertu...

La moralité de chacun façonne ses relations aux autres et traduit sa conception

de la justice,  mais elle doit se heurter tôt ou tard à un conflit d'intérêt

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