Le mot du curé

« Où est-elle, ô mort, ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? L'aiguillon de la mort, c'est le péché, et la force du péché, c'est la Loi. Mais grâces soient à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ ! » (1 Co 15, 55-57) La joie de Pâques ne peut pas venir jusqu’à notre vie quotidienne grâce à un regard extérieur ou bien par un simple souvenir de l’histoire réalisée il y a deux mille ans. Même si nous arrivons à bien démontrer la véracité des événements du passé, pour que les fruits de la Mort et de la Résurrection du Christ s’installent dans notre vie nous avons besoin de nous unir avec le Mystère du salut. En faisant une petite paraphrase du texte de saint Paul, nous avons besoin de mourir avec le Christ, d’être crucifié et enseveli avec Lui, pour entrer dans la vie nouvelle, pour ressusciter avec Lui. (Rm 6, 1-11) Cela se fait par le baptême : la mort au péché et la vie pour Dieu. Une fois baptisés, chaque année nous sommes invités à revivre notre baptême, à rejeter le péché, le mal et Satan et à professer notre foi en Dieu.

La force de la foi s’exprime par la possibilité de rejeter le mal et de faire le bien tous les jours. C’est au travers de notre paix intérieure, de notre joie, de notre espérance que l’on vérifie « l’efficacité » des cérémonies même les plus belles. Dieu veut toujours toucher notre vie. Il veut s’y installer et la transformer de l’intérieur. Est-ce que cela se passe pareillement dans notre vie ? Trouvons-nous, grâce à la foi, une lumière dans nos difficultés, une force dans les souffrances, une réponse aux questions sur le  but de nos douleurs ? Parce que la foi vivante n’est pas une théorie, mais c’est une expérience de la force de l’amour de Dieu envers chaque homme vécue dans la vie de chaque jour. 

Père Matthias, curé